La confiance est un élément essentiel et fragile depuis l’apparition de l’être humain sur Terre. Comment favoriser la confiance pour vivre plus paisiblement avec le autres et avec soi ?
Faire confiance en quelqu'un est un pari subjectif : je dois croire en celle ou celui à qui je m'adresse et accepter de dépendre de l'autre et donc la possibilité d'être déçu... ou d'avoir bien fait ! Ce calcul se fait automatiquement dans notre tête face à n'importe qui. Sans confiance, l’existence même des relations humaines est remise en cause : l’amour, l'amitié, le travail, les échanges commerciaux ou encore les systèmes économiques, la politique.
Comme le répète si bien Boris Cyrulnik, l'être humain doit être stimulé par les autres afin que son cerveau se développe adéquatement. Sans notre relation aux autres, des parties cérébrales non stimulées s'atrophient irréversiblement, tel que le confirment les imageries médicales.
Pour réduire les risques de déception, la société a inventé le contrat : une formalisation de l'engagement réciproque d'une partie envers une autre. Même dans un contrat, on énumère dans des clauses les éléments qui permettent de sortir d'un engagement. Mais si l'on prend tant de précautions, et qu'on le formalise ainsi, c'est bien parce que la confiance est si fragile que le risque de déception, qu'il soit volontaire ou non, est anticipé ; et que l'éthique personnelle et la loyauté ne sont jamais garanties.
Civiliser les êtres humains, les arracher à leurs programmes naturels multiples, est un défi continuel. L'individualisme a permis, dans plusieurs sociétés, à l'individu de s'émanciper de diktats imposés verticalement. Puis, l'hétérogénéité est de venu inévitable : chaque individu affirme ses convictions et croyances face aux autres. Tel l'expansion de l'univers, petit à petit, la distance entre chaque individu grandit peu à peu. Michel Maffesoli analyse depuis les années 1980 le phénomène du tribalisme et du sentiment d'appartenance.
Contrairement aux sociétés traditionnelles ou autoritaires pour lesquelles le destin collectif prime toujours sur les destins individuels, les sociétés démocratiques héritières des Lumières avaient pour projet de libérer l'individu et de miser sur l'intelligence pour élever les esprits et les consciences de ses citoyens.
Faire la liste des indicateurs constant la dégradation de la confiance dans la société serait bien trop fastidieux et brouillerait l'objectif de ce texte : comment mettre en place les moyens réinstaurer des relations saines et confiantes pour rendre les sociétés en crise de confiance fonctionnelles.
Certaines études prouvent l'avantage du modèle coopératif par rapport au modèle compétitif. Dans le monde de l'entreprise, la "coopétition" reprend du galon.
Comment, dans de telles conditions, continuer à faire société ?
On dit souvent que pour compenser un pensée négative, il faut dix pensées positives. Notre cerveau a une fâcheuse tendance à identifier le grain de sable dans l'engrenage, la petite trace de doigt sur l'immense mur blanc, le défaut d'une personne qui prend de plus en plus de place alors que ses qualités toujours présentes semblent avoir disparu.
La recherche (Martin-Du Pan, 2009) montre clairement le rôle bénéfique de l'ocytocine dans le bonheur, l'attachement, la diminution du stress dans les interactions sociales et la confiance ainsi que dans la... fidélité, mais aussi dans l'autisme, la schizophrénie, la phobie sociale, l'anxiété généralisée et la dépression.
Pour stimuler la production d'ocytocine, vous pouvez suivre les quelques conseils suivants (source) :
1- Prononcer des mots affectueux, soyez bienveillants
2- Ayez des conversations agréables et partagez vos petits plaisirs
3- Faites des bisous, des câlins, des caresses, embrassez
4- Ayez des relations harmonieuses, cultivez l'amitié et l'empathie
5- Recevez ou offrez un massage
6- Chantez et/ou dansez avec lâcher-prise
7- Faites du sports (source)
8- Jouez avec vos enfants ou petits-enfants
9- Occupez-vous d'un animal
10- Faites l'amour... et ayez des orgasmes !
Alors, qu'attendez-vous ?
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